Ce n’est pas la première fois, ni sans
doute la dernière malheureusement, que la maltraitance animale fait la Une de
la presse et des médias… Une fois encore et quatre mois après le scandale
révélé de l’abattoir d’Alès, l’association de protection animale « L
214 » vient de rendre publique de nouvelles vidéos mettant en cause un
abattoir du Gard, un abattoir intercommunal basé dans la commune du Vigan
et certifié Bio...
Oui, la cruauté peut être
certifiée Bio de nos jours !
Sur les vidéos rendues publiques,
on peut y voir des moutons violemment jetés contre des barrières, des employés
s’amuser à leur infliger des décharges électriques, des animaux mal étourdis et
conscients sur la chaîne d’abattage qui les conduit vers la mort, tête en bas
et pendus par les pattes arrières… Autant de scènes intolérables, révoltantes,
en violation totale de la réglementation...
L’association L 214 a porté plainte
auprès du Parquet d’Alès contre l’abattoir du Vigan.
Elle a par ailleurs lancé
une pétition demandant la création d’une commission d’enquête sur les
abattoirs.
Pour Brigitte Gothière, porte-parole de L214, “Il est
temps de regarder en face et avec honnêteté la réalité de l’abattage des
animaux – une réalité dont même les abattoirs à taille humaine et certifiés ne
peuvent masquer la cruauté. Nous demandons aux parlementaires de dépêcher une
commission d’enquête pour faire la lumière sur des pratiques trop longtemps
dissimulées au public. La souffrance des animaux et le droit à l’information
doivent enfin être pris au sérieux.”
La réglementation européenne encadrant
les productions biologiques énoncent que le Bio « respecte les normes
élevées en matière de bien-être animal » et que « toute
souffrance…est réduite au minimum pendant toute la durée de vie de l’animal, y
compris lors de l’abattage »...
Comment dès lors admettre et surtout
qualifier le sadisme de certains employés ?
La réglementation
européenne exige la présence d’un vétérinaire officiel chaque jour
d’abattage pour procéder à des inspections et garantir le respect des normes de
protection animale ! Il semble que dans cet abattoir, aucun vétérinaire
n’intervient pour exiger des mesures correctives des comportements d’employés…
Cette enquête révèle une fois de plus que les circuits d’élevage et de
production d’animaux de toutes espèces visant à répondre à notre volonté de
consommer de la viande, recèlent très souvent, trop souvent, une part de
souffrance animale qui devrait nous convaincre de changer nos modes
alimentaires et renoncer autant que possible – si ce n’est totalement – à
consommer cette viande gorgée de sang, de souffrance et de maltraitance…
Dans
ces circuits et usines de l’agro business, d’autres souffrances animales
peuvent chaque jour être observées… Il en est ainsi des 31 millions de
poules pondeuses enfermées dans les cages de poulaillers géants qui les
condamnent à une vie misérable et où leur espace de vie est réduit à la surface
d’une feuille de papier A4, à l’abri des regards, de nos regards…
L’association
L 214 a lancé une pétition contre ces pratiques. Vous pouvez relayer et
signer cette pétition sur son site internet… Elle interpelle la chaîne de
magasins et de supermarchés « U » dont un établissement est
implanté à Fère en Tardenois…
Chez « U » comme ailleurs, ces
œufs issus de la souffrance animale portent le code 3FR et vous verrez sur
les emballages la mention « œufs de poules élevées en cage »…
Bonne omelette !
Vous ne pourrez plus dire :
« Je ne savais pas ! »