Qui
n’a pas déjà entendu cette petite phrase lors d’une conversation entre amis, à
la terrasse d’un café, sur un marché… Une petite phrase qui semble montrer d’un
doigt accusateur tous ces chômeurs coupables de ne pas travailler. Et certains
d’ajouter, d’affirmer qu’ils connaissent évidemment tel ou tel employeur,
patron, artisan qui ne trouverait personne pour pourvoir un poste de travail disponible…
Bref,
qu’on se le dise, selon ceux-là, les chômeurs sont, pour partie, des fainéants
qui seraient entretenus par une indemnisation trop élevée, financée par le
travail de ceux qui se lèvent tôt et travaillent dur !
Et
puis, il y a les « moi, j’dis qu’y a qu’à » qui nous assènent parfois
« leur » solution, forcément radicale : "Il n’y a qu’à arrêter de
les payer à ne rien faire" toutes ces vermines, ces inutiles, ces fardeaux de la
société… Que de bon sens, n'est ce pas ?
Et puis, pour déployer et mettre en oeuvre une politique aussi radicale, quoi de mieux peut-être, dans l'esprit de certains, à Fère en Tardenois comme sur le reste du canton, que l'élection d'un ou d'une candidate d'extrême-droite fascisante à même de flytoxer cette vermine de laissés-pour-compte et dans la foulée tous ces arabes qui nous font si peur !
Ben oui, généralement, la chasse aux pauvres va de paire avec le racisme, l'intolérance et tout le vomi de la pensée humaine abjecte... Jusqu'à sans doute à en oublier l'esprit de "fraternité" qui fait partie de la devise française et républicaine au même titre que la liberté et l'égalité...
Et puis, pour déployer et mettre en oeuvre une politique aussi radicale, quoi de mieux peut-être, dans l'esprit de certains, à Fère en Tardenois comme sur le reste du canton, que l'élection d'un ou d'une candidate d'extrême-droite fascisante à même de flytoxer cette vermine de laissés-pour-compte et dans la foulée tous ces arabes qui nous font si peur !
Ben oui, généralement, la chasse aux pauvres va de paire avec le racisme, l'intolérance et tout le vomi de la pensée humaine abjecte... Jusqu'à sans doute à en oublier l'esprit de "fraternité" qui fait partie de la devise française et républicaine au même titre que la liberté et l'égalité...
Tous
ceux-là oublient bien vite que tous ces chômeurs qu’ils méprisent ainsi sont d’abord et
avant tout des victimes. Des victimes de licenciements, de fermetures d’entreprises,
des délocalisations, etc… Que par ailleurs, s’ils sont indemnisés par
l’ASSEDIC, c’est tout simplement parce qu’ils ont suffisamment cotisé pour
bénéficier de l’indemnisation de l'assurance chômage. Et tout cela dans un contexte de
grave crise du système capitaliste, d’un recul de l’emploi dans notre pays et
dans l’Aisne en particulier…

Je veux bien tout entendre, mais...
Mais après tant de raisonnements si stupides et si souvent entendus : Expliquez-moi comment les 55373 demandeurs d’emploi enregistrés dans les catégories statistiques A-B-C de Pôle Emploi à la date du 1er juin 2015 dans notre département peuvent trouver un emploi, à se caser, à bosser dès lors qu’à cette même date, le site internet de Pôle emploi recense et propose, tous domaines professionnels confondus, 1171 offres d’emplois disponibles dans l’Aisne ?
Pendant la campagne électorale des municipales de 2014, la droite locale et l'actuel Maire de Fère en Tardenois avaient suggérés aux chômeurs d'aller voir ailleurs pour trouver un emploi, ailleurs qu'ici... Mais où ?
Depuis, et dans le dernier bulletin municipal paru en mai 2015, le Maire écrit attendre toutes propositions d'emploi... Attendre, attendre... Mais attendre quoi ?
Au
lieu de stigmatiser cette part de la population fragilisée par le chômage,
l’exclusion, la marginalisation, ne devrions-nous pas plutôt demander des
comptes à tous ceux qui ont bénéficiés du CICE et aujourd’hui des 41 milliards
d’euros qui financent le « pacte de responsabilité » dont précisément
l’objet était, lors de son adoption, censé favoriser l’investissement et les
embauches dans les entreprises ?
Alors même que ce pacte de responsabilité est, pour partie, financé par la TVA sociale prélevée sur la consommation des ménages (8 milliards), le gel des retraites au dessus de 1200 euros, etc… et donc en vous faisant les poches pour remplir celles du patronat, où sont les embauches ? Où sont les investissements productifs ?
Pour
une bonne part, le patronat s’en asperge de bénéfices, augmente ses dividendes
et engraisse le capital.
Au
lieu de demander des comptes aux chômeurs,demandons en au patronat…
Les
salariés jetés au chômage ne sont pas des coupables, des profiteurs, mais les victimes d’un
système fondé sur la compétition qui incite les entreprises à délocaliser,
réduire les droits des salariés, organiser le dumping social et la mise en
concurrence des salariés d’ici et d’ailleurs pour assurer à leurs actionnaires
un taux de profit maximum…
Ne nous laissons pas abuser par des arguments qui ne visent qu'à entretenir une division artificielle du monde du travail et donc des salariés face aux vrais responsables de la crise et du chômage et qui, malgré la "crise", continuent de s'enrichir même en dormant, et demeurent nos vrais adversaires de classe !
Ne nous laissons pas abuser par des arguments qui ne visent qu'à entretenir une division artificielle du monde du travail et donc des salariés face aux vrais responsables de la crise et du chômage et qui, malgré la "crise", continuent de s'enrichir même en dormant, et demeurent nos vrais adversaires de classe !
LF
Ça les perdra
De cocooner le patronat
De « bouclieriser » l'élite
Qui t'embauche pas
Mais qui profite
De ses villas la la
A Ibiza c'est fantastique
Un bain de minuit dans le capital
Pendant qu' t 'as mal aux Assedics...
De cocooner le patronat
De « bouclieriser » l'élite
Qui t'embauche pas
Mais qui profite
De ses villas la la
A Ibiza c'est fantastique
Un bain de minuit dans le capital
Pendant qu' t 'as mal aux Assedics...
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