IMAGINEZ UN SITE TOURISTIQUE REPUTE,
IMAGINEZ UNE HOSTELLERIE
CLASSEE 5 ETOILES,
IMAGINEZ LES RUINES D’UN CHATEAU PROPRIETE DU DEPARTEMENT DE
L’AISNE...
IMAGINEZ A DEUX PAS, EN PLEIN BOIS, DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION ET
DE RENOVATION DONT CERTAINS POLLUANTS RELEGUES SUR UNE DECHARGE IMPROVISEE ET
ILLEGALE…
IMAGINEZ LES HUILES DE FRITURE USAGEES D’UN RESTAURANT QUI SE VEUT
GASTRONOMIQUE REPANDUES DANS LA NATURE…
ET LE TOUT OFFRANT UN SCANDALE
ENVIRONNEMENTAL AU CŒUR D’UNE COMMUNE QUI SE VEUT « STATION VERTE » …
Ne cherchez pas plus loin… Ce scandale
hors la loi est à deux pas de chez vous, au cœur d’un massif boisé pour partie
protégé, est une décharge à ciel ouvert constituée par une montagne de détritus provenant probablement de travaux de rénovation intérieure réalisés au sein de
« l’Hostellerie du Château » , un hôtel-spa de luxe – 5 étoiles bien
connu des Férois et accueillant plutôt une clientèle internationale et aisée…
En d'autres termes, vous allez le voir, sur le parking de cet établissement prestigieux des Porsche bien garées et dans l'arrière cour, la porcherie bien dissimulée !
Difficile d’établir
un inventaire dans cet amas informe, en partie recouvert d'une couche de sable damé pour en
masquer peut-être l’importance et la présence tant il ressemblerait à un
inventaire insolite, à la Prévert… Jugez-en :
C’est au bout d’une allée bordée de cerisiers
en fleurs que j’ai pu découvrir ce spectacle affligeant à la fin de ce
printemps 2017… Ce tas de gravats de plus de 2 mètres d’épaisseur est composé
de vieux sanitaires, de débris de plafonds, de cloisons tantôt de plâtre et
laine de verre ou de plâtre polystyrène…
Autant préciser que ce type de
matériaux comportant du plâtre doit être acheminé dans une filière de recyclage
adaptée.
Pourquoi ? Parce que le plâtre abandonné en compagnie de
matériaux putrescibles ou en milieu humide peut, en se dégradant, émettre des
sulfures d’hydrogène à l’odeur caractéristique d’œuf pourri… Une substance
toxique à 50 mètres à peine du court de tennis de l’hostellerie !!!
Le 27
mai dernier, après une première ballade sur ce site, j’avais adressé un email à la
direction de l’Hostellerie du Château pour contester les conditions de brûlage
de déchets ménagers en sous-bois et l’épanchement à proximité d’huile de friture usagée dont j'ai pu relever la présence de trois bidons
de 25 litres comme en témoigne le cliché ci-contre…
Or, suite au Grenelle
de l’environnement du 3 août 2009, il a été mis en place un plan
particules, dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui
interdit le brûlage des déchets ménagers à l’air libre.
A ce titre et
contestant ces pratiques, j’avais alors informé la direction de l’établissement de
l’existence d’une filière de collecte gratuite de ces huiles de friture
usagées et lui ai communiqué à cette fin, les références de plusieurs
entreprises spécialisées en ce domaine… (voir au bas de l'article)
Pas sûr qu’elle en ait fait un bon
usage depuis cette date !
C’est
donc tout naturellement que je me suis résolu à écrire au Maire de notre bonne
ville de Fère en Tardenois, au Président du Conseil Départemental - le
département de l’Aisne étant le propriétaire du site classé des ruines du
château de Fère - pour les informer aussi précisément que possible de la
situation.
Courriers dans lesquels j’écrivais :
«Ce dépôt est
visiblement un rassemblement de déchets divers de déconstruction, probablement
attachés à des travaux de rénovations effectués au sein même de l’hostellerie
proche, sans doute sur un terrain lui
appartenant, et notamment constitué de débris de cloisons en placoplâtre
polystyrène… Le tout étant partiellement recouvert d’un remblai de sable
destiné à terme à en masquer la présence, à en cacher la constitution et
l’existence.
Les clichés joints permettent d’en mesurer l’importance.
Au terme de la législation, le plâtre constitue un déchet non inerte et non dangereux qu’il n’est cependant pas possible de répandre dans l’environnement ni d’utiliser en guise de matériau de remblai.
Les clichés joints permettent d’en mesurer l’importance.
Au terme de la législation, le plâtre constitue un déchet non inerte et non dangereux qu’il n’est cependant pas possible de répandre dans l’environnement ni d’utiliser en guise de matériau de remblai.
En effet, le plâtre, au contact
prolongé avec des matières putrescibles dégage de l’hydrogène sulfuré (H2S), et
en contact prolongé avec de l'eau, de l’humidité, il peut former des sulfures
potentiellement toxiques.
...
La responsabilité
de l’entreprise ayant réalisé ces travaux et donc géré ce chantier de
rénovation pourrait par ailleurs être engagée.
Au-delà, il n’est pas tolérable que le propriétaire du terrain
sur lequel est constitué ce dépotoir – dans le cas d’espèce l’Hostellerie du
château – puisse agir de la sorte en proximité avec un site classé et protégé,
par ailleurs propriété du Département de l’Aisne ! Selon l’article L
541-3 I du code de l’environnement, lorsque des déchets sont abandonnés ou
gérés contrairement aux prescriptions légales l’autorité titulaire du pouvoir
de police - le Maire - doit intervenir selon une procédure prévue…
L’article
L 2212-2 du CGCT stipule également clairement que : « La police municipale
a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité
publiques. Elle comprend notamment : ... 5º Le soin de prévenir, par des
précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours
nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions
de toute nature... »…
En conséquences et conformément à vos prérogatives,
je vous prie de bien vouloir prendre toutes mesures utiles pour mettre en
demeure le propriétaire des lieux de résorber dans les meilleurs délais cette
situation dommageable à l’environnement et à l’esthétique d’ensemble d’un site
classé et protégé.
En l’absence de solution amiable, les dispositions combinées
de l’article L. 2212-2 du CGCT et de l’article L. 541-3 du Code de
l’environnement permettent au Maire de mettre en demeure le responsable des
déchets déposés et en cas de refus d’assurer d’office l’élimination de ces
déchets aux frais du même responsable. »
Très vite, le Maire, Jean Paul
Roseleux, m’a répondu par courrier pour m’informer qu’il avait pris contact
avec la direction de l’Hostellerie du Château pour lui demander de résorber
dans les meilleurs délais les « désordres » constatés… Affaire à
suivre de très près donc…
Affaire qui pourrait connaître de nouveaux
rebondissements ultérieurs…
En attendant, une journaliste de L’Union, informée
de cette affaire, s’est rendue sur le site ce vendredi matin 21 juillet pour
explorer le site et prendre des clichés…
Un article a été publié le mardi 25 juillet 2017 par le journal L'Union... Interrogé par la journaliste, le Manager Général de l'hostellerie du château explique cet amoncellement de déchets par les récents travaux de rénovation : "C'est vrai qu'ils ont été entreposés là en attendant d'être évacués par une entreprise spécialisée." Il ajoute : "Une benne à ordure qui devait venir à la fin du mois viendra demain pour tout ramasser." !
Sans blague : A 6 jours près et sans mon intervention, il faisait le nécessaire !
Vous vous rendez compte ?
Quelques questions subsidiaires cependant Mon Général Manager :
Pourquoi avoir recouvert l'essentiel de ce dépotoir d'une bonne couche de sable et l'avoir ainsi damée ?
- Pour faciliter ou compliquer le ramassage prévu pour cette fin de mois ?
- Augmenter le volume de déchets à ramasser et traiter ?
- Ou bien camoufler une tout autre intention, inavouable celle là ?
CAMOUFLER ?
Oui, telle est encore ma question lorsque je vois les travaux engagés ce mardi 25 juillet 2017 :
ETAPE 1° : Une seule benne, pour un tel volume, pour la soustraction de la proue visible de ce dépotoir de notre vue de passants passionnés d'environnement ? En tassant bien alors !
ETAPE 2° : Puis la constitution d'un talus de sable damé pour réorganiser proprement l'épaisseur de ce dépotoir...
ETAPE 3° : Et hop, plus rien, plus rien de visible, c'est sûr !
Mais Mon Général Manager : Pouvez-vous m'affirmer que sous votre apport de sable fin et damé, plus aucuns gravats qui devraient être acheminés en décharge de classe 2 ou 3 ne subsistent ?
EPILOGUE (PROVISOIRE ?)
Un article a été publié le mardi 25 juillet 2017 par le journal L'Union... Interrogé par la journaliste, le Manager Général de l'hostellerie du château explique cet amoncellement de déchets par les récents travaux de rénovation : "C'est vrai qu'ils ont été entreposés là en attendant d'être évacués par une entreprise spécialisée." Il ajoute : "Une benne à ordure qui devait venir à la fin du mois viendra demain pour tout ramasser." !
Sans blague : A 6 jours près et sans mon intervention, il faisait le nécessaire !
Vous vous rendez compte ?
Quelques questions subsidiaires cependant Mon Général Manager :
Pourquoi avoir recouvert l'essentiel de ce dépotoir d'une bonne couche de sable et l'avoir ainsi damée ?
- Pour faciliter ou compliquer le ramassage prévu pour cette fin de mois ?
- Augmenter le volume de déchets à ramasser et traiter ?
- Ou bien camoufler une tout autre intention, inavouable celle là ?
CAMOUFLER ?
Oui, telle est encore ma question lorsque je vois les travaux engagés ce mardi 25 juillet 2017 :
ETAPE 1° : Une seule benne, pour un tel volume, pour la soustraction de la proue visible de ce dépotoir de notre vue de passants passionnés d'environnement ? En tassant bien alors !
ETAPE 2° : Puis la constitution d'un talus de sable damé pour réorganiser proprement l'épaisseur de ce dépotoir...
ETAPE 3° : Et hop, plus rien, plus rien de visible, c'est sûr !
Mais Mon Général Manager : Pouvez-vous m'affirmer que sous votre apport de sable fin et damé, plus aucuns gravats qui devraient être acheminés en décharge de classe 2 ou 3 ne subsistent ?
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Après la dénonciation du dépotoir situé derrière la fontaine dédiée à
la mémoire du fils du Président Roosevelt (dont l'avion s'était écrasé à proximité en 1917) à la sortie du hameau de Chamery –
près de Coulonges – et son enlèvement ;
après notre intervention à propos des fûts de résidus chimiques abandonnés sur la friche industrielle Colot par la société Bioval ;
nous entendons poursuivre notre action pour combattre et résorber ces pratiques éloignées des règles de respect du à l’environnement si atypique du Tardenois…
après notre intervention à propos des fûts de résidus chimiques abandonnés sur la friche industrielle Colot par la société Bioval ;
nous entendons poursuivre notre action pour combattre et résorber ces pratiques éloignées des règles de respect du à l’environnement si atypique du Tardenois…
Si vous connaissez des lieux souillés par des comportements indélicats, n’hésitez pas à
nous en informer…
Pour compléter votre information, vous trouverez quelques liens utiles ci-dessous
Pour compléter votre information, vous trouverez quelques liens utiles ci-dessous
Les sites internet de :
code de l'environnement - déchets
Facile de recycler des huiles de friture usagées, non ?
Exemples :
ecogras - huiles usagées
allo à l'huile - huiles usagées
oléovia - huiles usagées
Suggestion documentaire destinée à la direction de l'Hostellerie du Château :
H O M E - Yann Arthus Bertrand
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A VENIR / PROCHAINS ARTICLES :
Facile de recycler des huiles de friture usagées, non ?
Exemples :
ecogras - huiles usagées
allo à l'huile - huiles usagées
oléovia - huiles usagées
Suggestion documentaire destinée à la direction de l'Hostellerie du Château :
H O M E - Yann Arthus Bertrand
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